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Vacances en Famille

2 mars 2015

Chapitre 6

Je doute que ses parents rentrent d’ici plusieurs heures, donc je propose à Victor de réellement mettre à profit le peu de temps qui nous est offert seuls, sans avoir peur d’être surpris. Nous partageons alors le temps d’un instant le même lit. Les instants tout près de Victor n’ont pas besoin d’être très longs, ils sont tellement intenses, tellement remplis de sensations en tout genre. Je profite des dernières minutes dans ses bras, nous savons que le faux pas ne nous est pas permis, et que pour plus de sécurité je dois absolument retourner dans mon lit. Non, nous ne pouvons malheureusement pas profiter de nos nuits ensemble, et croyez moi, le savoir si près de moi et ne pas pouvoir dormir contre lui me rend littéralement fou. Mon téléphone sonne, signe que l’heure est venue, elle est venue de quitter, à mon plus grand regret, les bras de l’homme que j’aime.. J’y étais tellement bien, c’est vraiment pas humain de devoir vivre comme ça. J’ai beaucoup de mal à le quitter, mais rejoins finalement mon lit à temps puisqu’on entend là voiture de ses parents arriver dans le jardin. Timing parfait.

-          T’entends ça mon amour ?

-          Oui, je l’entends.. A mon plus grand regret ?

-          Pourquoi à ton plus grand regret ?

-          Bah, t’aurais pu rester avec moi quelques minutes de plus si ils étaient pas déjà rentrés..

-          Et prendre le risque de m’endormir avec toi ? Qu’est-ce qu’il se passera alors demain matin si quelqu’un ouvre la porte et nous voit comme ça ? Le doute ne pourra pas être permis.

-          C’est vrai.. Il va vraiment falloir qu’on trouve un solution. Je vais pas pouvoir passer un mois comme ça à dormir dans la même pièce que toi mais dans deux lits séparés, c’est pas concevable du tout.

-          On a trois solutions.

-          Ah oui, lesquelles ?

-          Soit on colle les lits et on trouve un excuse comme quoi ça nous importe peu de dormir dans le même lit, et que ça nous fait plus de place dans la chambre..

-          Mouais.

-          Soit on dort ensemble sans rien dire à personne, mais il faut qu’on soit prêts à se faire choper et dévoiler à tes parents notre homosexualité et nos sentiments l’un pour l’autre.

-          Bof.

-          Ou soit il faut carrément prendre son courage à deux mains, montrer qu’on a des couilles, et leur expliquer très clairement la situation.

-          Ah, ça non.

-          Es-tu vraiment sur qu’ils ne peuvent pas accepter ?

-          Ah non franchement j’en sais franchement rien, mais je veux vraiment pas prendre le risque de tout gâcher

-          Non, mais enfin tu vas pas rester comme ça toute ta vie en ne disant rien à personne, si,

-          Non, t’as raison, mais là je le sens pas, c’est pas le meilleur moment pour ça. Le jour ou il faudra que j’en parle, je le saurais et alors j’en parlerai.

-          D’accord.

-          Aller, file dans ton lit en attendant, même si au fond de moi j’ai vraiment pas envie de te laisser partir.

-          Oui, bonne nuit mon amour, je t’aime tellement, tellement fort si tu savais.

-          Si tu m’aimes aussi fort que moi je t’aime alors oui, je sais à quel point tu m’aimes, je sais que c’est quelque chose de fou et de vraiment fort.

Je devine un sourire sur ses lèvres dans la quasi noirceur de la chambre, je ne peux m’empêcher de lui rendre ce magnifique sourire et de déposer un dernier doux baiser sur ses lèvres. Ma nuit est mouvementée. Pour tout vous dire, je n’arrive vraiment pas à dormir si près de Victor et me sentant quand même si loin de lui. Et le peu de temps que j’arrive à dormir, j’en fais des cauchemars qui me réveillent quasi aussitôt. Autant vous dire que le réveil le lendemain est dur. Victor est réveillé avant moi, je le regarde et me cache sous ma couverture car avec la nuit que j’ai passé, je dois vraiment avoir une gueule à réveiller les morts. Je le sens alors s’approcher de moi.

-          Coucou mon bébé.

-          Coucou.. Vraiment je suis désolé mais j’ai vraiment passé une mauvaise nuit, j’ai du mal à me réveiller ? Je préfère pas que tu me voies, je suis tout froissé de la gueule. C’est un tue l’amour il parait.

-          Alors peut être que ce que je vais te dire va te réveiller ?

-          Quoi ?

-          Je viens d’entendre la voiture partir.

-          Et ?

-          Et alors je suis sortis voir qui était partit, et je t’annonce que nous sommes seuls dans la maison.

-          Ah oui ? T’es sur de toi ?

-          Oui, oui j’ai vérifié partout partout, il n’y a pas l’ombre d’un chat dans toute la maison.

-          Anh, trop bien.  Mais je suis pas plus réveillé que tout à l’heure, ahaha.

-          Tu me fais une petite place dans ton lit, j’ai un peu froid comme ça debout en caleçon à côté de toi.

-          Ah oui ? T’as été sage d’abord ?

-          Je crois oui, alooooooooooors dis tu me fais même une toute petite place près de toi le temps que nous sommes seuls ?

-          Pffffff, tu crois vraiment que je vais refuser une telle opportunité ? Sachant que c’est parce que j’ai dormis seul que j’ai si mal dormit en plus ? Tssss, il faut être un fou pour croire ça.

-          Mais je suis fou, tu le sais déjà ça.

-          Fou je sais pas.. Moi je sais juste que quand tu veux t’es un vrai p’tit con.

-          Retire tout de suite ce que tu viens de dire, sinon tu vas en souffrir pour le reste de ta vie.

-          Ah oui ? Et tu comptes me faire souffrir comment ?

-          Oh je sais pas.. Je sais juste que c’est très simple. Peut être.. Ben.. Comme ça ?

-          Ah noooooon quel enfoiré celui là.

En effet je suis très chatouilleux et Victor s’est servit de ce point faible car il me chatouille de partout, sachant que je ne supporte pas ça. Cette petite attaque matinale à le dont de finalement me mettre de bonne humeur et de nous rapprocher un peu car Victor se retrouve finalement dans mon lit, juste à côté de moi. Moi je vous le dis, c’est comme ça que je sais que je vais passer une bonne journée.. En même temps, comment ne pas passer une bonne journée quand on aime un homme comme lui ?

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1 mars 2015

Chapitre 5

Mais c’est la voix de Maria qui s’adresse à nous.

-         Alors les princesses, vous êtes pr.. Oops

-         Aller Maria reviens, on se faisait simplement un dernier bisou avant de partir.

-         Vous imaginez si ça avait été papa ou maman ? Qu’est-ce qu’ils auraient dit ? Comment auraient-ils réagit ?

-         Oh, j’ose même pas y penser tiens, je suis le plus heureux du monde que ce soit toi qui soit rentré dans la chambre.

-         Bon, je venais voir si vous étiez prêts ?

-         Oui, comme tu peux le voir.

-         Vous en avez mis du temps, vous avez fait quoi ?

-         Ah bon ? J’te jure qu’on a tout fait pour ne pas trainer et pour vous rejoindre au plus vite, exprès pour ne pas éveiller les soupçons.

-         On file alors ?

-         On y va.

Et nous voilà déjà repartis, à peine rentrés que nous sommes de nouveau sur la route, direction le restaurant. Comme d’habitude nous avons préféré partir à deux voitures. Les parents de Maria et de mon amoureux dans leur voiture, et les plus jeunes, avec moi. Non pas qu’ils nous dérangent, mais à vrai dire nous aimons nous retrouver entre nous, et pouvoir parler de tout librement sans n’avoir rien à cacher, sans avoir à retenir quoi que ce soit. La route n’est pas très longue jusqu’au restaurant. Je découvre un super jardin très illuminé, avec une allée bordée d’arbres et de toutes petites lumières. Ceci annonce déjà la couleur du service et de la qualité de ce restaurant. Et mes prévisions étaient bonnes. Le restaurant n’est pas très grand mais le personnel y est très distingué, et la décoration a été faite avec beaucoup de gout. Un rapide coup d’œil à la carte et je sais que nous allons super bien manger, il y a des produits qui ont l’air de qualité, et à ma grande surprise, les prix n’y sont pas très élevés. Notre choix est fait et les apéros nous sont servit en attendant le service de nos plats. Sandra, la mère de Maria et de Victor engage la conversation.

-         Alors les jeunes, contents d’être en vacances ?

-         Oh ça oui, et surtout de pouvoir les passer tout les trois ensemble, ça c’est vraiment vraiment top.

-         Pour quand sont les résultats de vos examens à vous deux ?

-         Euuuh, d’ici la fin de la semaine prochaine si je me trompe pas, c’est ça Maria hein ?

-         Je crois bien oui.. Ce qui nous laisse déjà une petite semaine de vacances tout de même avant d’aller aux épreuves de rattrapage si jamais les résultats ne sont pas bon, c’est pas si mal.

-         Ne soit pas si défaitiste Maria, pars positive. Tu ne voudrais tout de même pas rentrer en plein milieu des vacances pour avoir à passer tes épreuves de rattrapage quand même ?

-         Ah non, certainement pas, jamais de la vie même.

-         Bon alors, il faut que tu y croies tout d’abord, c’est la meilleure façon de voir les choses. Et toi aussi Sam, d’accord ?

-         Oui, oui.

Et c’est ce genre de discussion qui rythme notre diner au restaurant. J’ai eu l’intelligence de m’installer juste à côté de Victor, et en face de ses parents, ce qui me laisse la possibilité de pouvoir lui témoigner tout mon amour par une rapide caresse tout la table à l’abri du regard de ses parents. Maria qui a comprit notre petit jeu me regarde avec un sourire en coin. Finalement le repas touche très vite à sa fin et ce moment tous ensemble prend donc fin très rapidement avec un sentiment de soulagement de pouvoir enfin me retrouver sans les parents  de Victor et Maria. J’espère que ça ne va pas être comme ça tout les jours et qu’on aura pas mal de moments à nous trois, ou alors peut être que d’ici la fin des vacances on leur aura annoncé la nouvelle et on aura alors plus besoin de se cacher. La dernière étant bien entendu la meilleure des solutions.. Mais d’après Victor ses parents ne sont pas assez ouverts d’esprit pour accepter la situation, et Maria n’est pas beaucoup plus « chaude » pour leur annoncer non plus. J’ai pourtant trouvé que c’était des parents très à l’écoute et qui se souciaient beaucoup du bonheur de leur enfants. Et pour moi, si le bonheur de Victor c’est d’être avec un homme – avec moi en l’occurrence – alors ils l’accepteraient très bien. Mais bon après tout, ce sont eux les enfants, c’est donc eux qui les connaissent bien mieux que moi, étant donné qu’ils ont toujours vécus ensemble. La situation s’annonce donc bien tendu, voire plutôt délicate. Je dis ça, mais je ne suis pas plus prêt à l’annoncer à ma mère, étant donné que je la connais super bien et que le sujet de l’homosexualité est un sujet vachement tabou chez moi. Enfin, tout comme les parents de Victor, ma mère est aussi très soucieuse de mon bonheur, alors peut être qu’en tant que mère, voir que je peux être heureux avec un homme, voir que je peux m’épanouir avec Victor, et être amoureux de lui, ça lui ferait peut être change d’avis. C’est peut être un risque à prendre à l’avenir. Je n’avais de toute façon pas prévu de passer ma vie à lui cacher la réelle personne que j’étais, mais mon histoire avec Victor m’a donné encore plus envie de me dévoiler et de montrer à quel point j’étais fier de partager la vie d’un homme, et à quel point j’étais d’autant plus fier de partager sa vie, sa vie à lui. Je pense que c’est une des plus grandes preuves d’amour que je puisse lui apporter à ce jour. Quelque chose me sort de mes pensées, mon téléphone se met à vibrer dans ma poche.

-         Allo ?

-         Oui coucou mon chéri c’est maman. J’ai attendu ton appel pour me dire que tu étais bien arrivé. Je me faisais du souci car tu n’appelais pas et je n’arrivai pas à te joindre. Alors tout va pour le mieux mon chéri ?

-         Ah oui excuse moi maman, il n’y a quasiment pas de réseau téléphonique ou nous sommes en vacances, mais là nous sommes allé au restaurant ce soir et j’ai vraiment pas pensé à profiter du réseau téléphonique pour te donner des nouvelles. Tout va très bien ici, la route a été super, aucun embouteillage, un super temps, et des amis géniaux avec partager tout ça, quoi de mieux ?

-         Ah bon, ben c’est bien alors. L’endroit te plait ? Il fait chaud ? Et alors, tu leur a dit à Victor et Maria que tu savais pas nager ?

-         Oui oui maman tout est vraiment super ici, et j’ai parlé de ce petit problème avec mes amis, et comme ce sont de bons amis et ben ils ont été super compréhensifs avec moi et on su me mettre à l’aise avec ça.

-         Bon, alors tout va bien j’ai l’impression.. Excuse moi mais j’ai pas franchement l’habitude que tu partes seul, si loin, si longtemps. Je promets de moins t’embêter à l’avenir. De toutes façons de ce que j’ai compris, j’aurais pas vraiment le choix avec le peu de réseau que vous avec là bas ?

-         Oui voilà, mais t’inquiètes pas j’essaierai de te donner des nouvelles régulièrement, je descendrais en ville pour pouvoir t’appeler, mais pas tout les jours maman hein, sache le.

-         D’accord mon chéri, je vais te laisser profiter alors, rappelle dès que tu peux. Bisous mon fils, je t’aime.

-         Moi aussi maman, gros bisous.

Voilà que j’avais complètement oublié l’existence de ma mère tellement je passe d’agréable moments ici. Bon, je tacherai d’y penser plus souvent de lui donner des nouvelles assez régulièrement, comme je lui ai promis. Bon, le restau terminé et le coup de fil avec ma mère terminé aussi, nous allons enfin pouvoir prendre le chemin du retour et passer notre première nuit de vacances en amoureux. Nous disons alors au revoir à Marc et Sandra, les parents de Maria et Victor qui eux vont aller se boire un verre en amoureux dans un bar pas très loin d’ici et montons vite dans la voiture. Arrivés devant la voiture je ne peux pas faire autrement, il faut que j’embrasse mon amoureux. Passer toutes ces heures, aussi proche de lui et ne pas pouvoir le toucher ou l’embrasser, c’est juste un supplice, une torture. Je promets de me rattraper cette nuit. Cette nuit tant attendue qui ne tarde pas à arriver. Nous sommes tout juste rentré et filons déjà chacun dans nos chambres. Nous saluons brièvement Maria et nous retrouvons maintenant seuls dans notre chambre, sans les parents dans les parages pour nous surprendre.

 

26 février 2015

Chapitre 4

Le choc passé, j’ouvre les yeux et vois avec horreur que c’est Victor qui vient de me faire ça.

-          Tu vas m’écouter maintenant Sam, si on se foutait de toi tout à l’heure ça n’a rien à voir avec le fait que tu sais pas nager. Si on se foutait de toi, c’est parce qu’on t’a trouvé nul de pas nous l’avoir dit avant, on s’en fou nous, que tu saches nager ou pas, c’est pas pour ça qu’on t’aime. Ne nous en veut pas, on a pas voulu te blesser mon amour, je comprend à quel point ça doit être dur d’avouer à nos âges qu’on ne sait pas nager, mais franchement t’a vraiment aucun complexe à avoir avec Maria et moi. Nous t’aimons très sincèrement Sam, tout ce que je ressent pour toi, tout ces sentiments sont bel et bien réels, et que tu saches nager ou nous n’y changer absolument rien d’ailleurs.. Pour Maria, c’est la même chose, alors essuie tes larmes, et embrasse moi.

Je regarde Victor qui semble être très sérieux. Me serais-je trompé ? Ai-je mal interprété leurs intentions ? Je me sens con de m’être emballé comme ça. J’embrasse alors Victor, et sens encore une fois tout son amour pour moi dans ce baiser.

-          Je suis désolé mon amour, mais sur le moment j’ai bien cru que vous étiez en train de rigoler parce que je sais pas nager..

-          Aller, c’est finit mon ange, ça arrive. En tout cas, sache que moi je t’aime tel que tu es, que tu saches nager ou pas. Il n’ y a pas grand chose qui pourra changer ça, crois-moi.

-          Je t’aime Victor, merci pour tout, merci de m’aimer pour ce que je suis, merci de faire partie de ma vie.

Nous nous retournons et marchons, main dans la main en direction de Maria. Notre après midi touche vite à sa fin et nous reprenons la route direction la maison de vacance de ma belle famille. Nous y retrouvons les parents de Maria et Victor assis dans le canapé devant la télé sur leur 31.

-          Eh, mais qu’est-ce qu’il se passe ?

-          On s’est dit qu’un petit restaurant ensemble pour débuter les vacances serait une bonne idée, vous trouvez pas ?

Nous nous regardons tout les trois et répondons en chœur.

-          Ouuuuuuaaaaaais

-          Allez vous préparer, on vous attends pour partir.

Ni un ni deux, nous sommes tout les trois déjà en route vers nos chambres.

-          Aller les gars, à tout à l’heure, passez pas trois heures sous la douche, histoire qu’on parte assez vite.

-          Oh, t’inquiètes, on va faire au plus vite, c’est promis.

-          J’ai une idée, douchez vous séparément, ça ira plus vite, non ?

-          Certainement pas !

Nous rions tout les trois en chœur. Nous laissons Maria pour aller nous préparer dans notre chambre.

-          Tu sais Sam, je suis vraiment trop heureux de partager ces vacances avec toi, vraiment c’est sincère.

-          Moi aussi mon Victor, c’est juste incroyable de pouvoir passer mes journées et mes nuits à tes côtés pendant un mois, en espérant que les résultats des examens soient bons.

-          Ah oui je les avais oublier ces examens, mais je me fais pas de soucis, que ça soit pour toi ou même pour Maria, vous avez du exploser les compteurs.

-          Ouais, ça reste à voir tout de même.

-          Je t’aime mon bébé.

-          Moi aussi je t’aime mon p’tit boubou.

-          Bon, on va nous attendre, déshabille toi, on file sous la douche.

-          Qui te dit que j’ai envie de me doucher avec toi ? J’aime bien être libre et avoir de la place dans la douche moi hein ?

-          Ah oui ? Moi qui croyais que tu serais content de partager ce moment avec moi.. Ben c’est raté.

-          Annh mais je déconne p’tit con, biensur que je vais aller me doucher avec toi, t’es un fou de croire ce que je te dis.

-          Le premier sous la douche..

Je ne prends même pas le temps d’écouter ce qu’il dit, je suis déjà en train de me déshabiller direction la salle de bain. Je suis totalement nu et je rentre dans la douche. Je vois que Victor n’a pas perdu de temps, car il me rejoint déjà sous la douche. Nous ne perdons pas de temps pour ne pas éveiller les soupçons et que quelqu’un nous surprenne ensemble sous la douche. Victor est déjà sortit et séché, alors que je sors tout juste de la douche.

-          T’es magnifique mon cœur

-          Moi ?

-          Non, non.. Le lavabo juste à côté, t’en fais exprès ?

-          Non, non, j’ai juste pas l’habitude qu’on me dise ça.

-          Et bien moi je te le dis, et je le pense réellement. Je le savais déjà, mais te voir nu comme ça, je me rends compte de la chance que j’ai de t’avoir, autant niveau physique que pour la personne que tu es.

-          Wouah.. C’est que, personne m’avait parlé comme ça avant toi, personne m’avait dis de telles choses avant toi..

-          Et alors, t’aimes pas ?

-          Si, si.. J’aime trop, c’est juste pas dans mes habitudes quoi.

-          Aller viens là.

Je le prend dans mes bras et sens qu’à ce moment, il est remplis d’émotion. Il est touchant, l’émotion me gagne aussi.. Nous nous rappelons que nous n’avons pas beaucoup de temps devant nous. Nous cessons alors nos étreintes et regagnons vite la chambre pour nous préparer.

-          Alors, ça te va si je met ça ce soir ?

-          Ah oui, je suis sur que tu seras à croquer là dedans.. Même si t’as pas besoin de ça pour être à croquer.

-          Ahahaha, je vais mettre ça alors, et si quelqu’un me dit quelque chose, je dirais que c’est de ta faute et que j’ai suivis tes conseils

-          T’es con toi alors, ahahah.

-          Et toi alors, tu vas mettre quoi ?

-          Je sais pas, aide moi à choisir peut-être ?

-          Mmmmmmh, ça, je suis sur que ça t’iras à merveille.

-          T’es sur de toi là ?

-          Ah oui, oui.

Nous nous habillons alors, et passons bien deux minutes à nous observer l’un l’autre.

-          Mon chéri, je crois que nous sommes tout les deux de bon conseil, nous sommes tout beau pour aller au resto. Aller hop, on y va, je pense qu’on est dans les temps.

Nous nous embrassons une dernière fois, et à ce moment là, la porte de la chambre s’ouvre sans que l’un de nous deux n’ai eu le temps de réagir. Lorsque la porte est totalement ouverte, nous sommes donc encore collés l’un à l’autre en train de nous embrasser. 

15 février 2015

Chapitre 3

-          Bon c’est bien sympas tout ça, c’est moi qui conduis mais je ne connais absolument pas le coin, et je ne sais donc pas du tout ou vous emmener.

-          Don’t stress chouchou, laisse toi guider par ma douce voix, je vais tout t’expliquer.

-          Non mais Maria, tu veux quand même pas draguer MON mec devant non plus ? Tu veux que je t’aide ?

-          Rooooh Vic, elle déconne, ça a toujours été comme ça entre nous, je te rappelle qu’on passe le plus clair de notre temps ensemble.

-          Ouais..

-          Oh aller petit frère, je déconne, je le ferais plus en ta présence si ça te dérange trop alors.

-          Non t’inquiètes, je vais m’y faire.

Cette mini crise de jalousie passée, je démarre la voiture et prend la route. Une bonne humeur générale règne dans la voiture, je ne peux m’empêcher de regarder mon amoureux à côté de moi et sa sœur dans le rétroviseur, et me dire que j’ai vraiment de la chance de les avoir tout les deux à mes côtés pour ces vacances. Je continue d’écouter les consignes de Maria, et prend chaque direction qu’elle me dit de prendre. Nous arrivons à un cul de sac, je regarde Maria d’un air perplexe et elle me dit :

-          C’est normal chouchou, on est arrivé tu vas voir.

-          Ah mais j’ai rien dis hein, je te fais confiance à toi, la grande professionnelle de l’orientation.

-          Eh oh, j’aurais pu t’y emmener moi aussi, répondit Victor

-          Tu m’emmèneras autre part toi, t’en fais pas mon amour, on sera juste tout les deux, je te le promets.

-          Bon ça va alors, t’es excusé.

Nous rions tout les trois à gorge déployée et ne tardons pas à sortir de la voiture. Maria ouvre la marche et nous emmène à travers les branches et les feuillages des arbres. Deux ou trois montées et descentes plus loin nous y sommes.. Oui nous y sommes. Voilà le moment que je redoutais le plus : de l’eau. Le moment est venu, il va falloir que je révèle mon plus grand secret à Maria et Victor, sauf si je suis assez fort et que j’arrive à trouver une très bonne excuse pour les dissuader d’aller dans l’eau.. Mais ça m’étonnerai fort.

-          Je vais dans l’eau les garçons, je vous attends pas, ça me fait tellement envie.

-          Je te suis, t’inquiètes pas. Tu viens, Sam ?

-          Oui oui j’arrive, allez-y.

Les voilà tout les deux à l’eau, je fais mine de chercher quelque chose dans mon sac, de trafiquer un peu mon téléphone, de passer du temps à me crémer le corps.. Mais je tombe vite à cours d’idées.

-          Alors mon chéri, tu viens ou quoi ?

-          Oui Vic, j’arrive.

Je m’avance alors, m’assois sur le gros rocher juste au dessus de l’eau et prend une grande inspiration.

-          C’est profond ici ?

-          Non, non tu devrais avoir pied normalement.

Me voilà un minimum soulagé. Je saute alors à l’eau après m’être longuement concentré. Pour le moment tout va bien, j’ai pied, mais quand ils m’auront demandé de les rejoindre, ça sera une autre histoire. Ni une ni deux, Victor me rejoins, m’embrasse et m’entraine avec lui, vers l’endroit ou ils m’attendaient avec Maria. Je panique.

-          Mon amour..

-          Y’a quoi mon Sam ?

-          Euh.. En fait.. Non rien, juste, je t’aime.

-          Oh t’es trop mignon, tu sais moi aussi je t’aime, comme un fou même, un grand fou d’amour.

Je n’ai pas osé lui dire, et je commence à ne plus sentir le sol sous mes pieds.. Je perds complètement pied, l’eau me submerge maintenant et je panique. Je ne sais plus quoi faire, j’ai lâché la main de Victor dans la panique mais me voyant paniqué, il me la prend de nouveau. Il me sort alors de l’eau et me tiens tout contre lui. Il me ramène vers le bord, ou mes pieds peuvent enfin toucher le sol.

-          Qu’est-ce qu’il s’est passé mon cœur ? Pourquoi t’as paniqué comme ça ? Quelque chose t’a fait mal ?

Je me mets à pleurer alors, et Victor n’y comprend vraiment rien. Nous sommes très vite rejoins par Maria qui a vu toute la scène.

-          Ben alors les garçons.. Oh mais Sam, tu pleures ?

Je me sens vraiment nul, je ne sais vraiment pas quoi leur répondre, ni quoi leur donner comme explication sur ce qu’il vient de se passer. Je me dis que si je dois passer un bon morceau de ma vie avec eux, autant qu’ils le sachent car je ne pourrais pas leur cacher éternellement.

-          Alors Sam, explique nous !

-          C’est vraiment pas facile à dire, et c’est d’ailleurs pour ça que je n’ai pas osé vous en parler avant.

Ils me regardent tout les deux, d’un air très concentré.

-          En fait, il se passe.. Il se passe que ben..

-          Ben accouche, on va pas te bouffer.

-          Voilà, il se passe que je ne sais pas nager.

Maria et Victor me regardent, ils se regardent, me regardent à nouveau et explosent de rire. Je le savais, j’aurais jamais du leur dire, maintenant ils se foutent de moi.. Tu parles d’une meilleure amie et d’un chéri.. C’en est trop pour moi, l’émotion me gagne de plus en plus et je pleure d’avantage.

-          Ah mais non Sam c’est pas ce que tu crois ?

-          Quoi c’est pas ce que je crois ? Tu vas dire que vous êtes pas en train de vous foutre de moi ? Je vous déteste.

-          Si, on se fou de toi mais..

Je refuse d’en entendre plus, ils me dégoutent. Je pensais qu’en tant que personne très proches de moi, ils auraient compris.. Ils auraient accepté. Il faut croire que j’avais raison de ne pas vouloir leur dire. Je tourne les talons, sors de l’eau et récupère mes affaires.

-          Saaaaaaam, reviens..

-          Pour quoi faire ? Je suis pas un bouc émissaire, continuez de rire entre vous, mais pas sur moi !

-          Mais Saaaaaaaam.

Je ne veux rien entendre de plus, je reprends la route direction ma voiture. J’aperçois ma voiture, j’ai à peine le temps de m’y rendre que je me retrouve violement plaquer contre celle-ci.

14 février 2015

Chapitre 2

Le petit déjeuner engloutis et la pause terminée, nous prenons Maria dans la voiture avec nous, et reprenons la route direction les vacances. Le trajet se déroule dans la bonne humeur : Victor à côté de moi, Maria derrière nous, un grand soleil, les vitres ouvertes, la musique à fond dans la voiture. Nous sommes bien tout les trois, et nos regards et nos sourires en disent long sur notre bonheur. Nous dépassons les parents de Victor et Maria et très vite nous les semons.

-          Chéri ?

-          Oui ?

-          J’espère que tu connais la route, parce que j’ai semé tes parents mais je ne connais absolument pas la route jusqu’à notre destination moi.

-          Tant que je te dis rien, tu continues sur l’autoroute, c’est simple, c’est tout droit mon chou.  

-          C’est encore loin ?

-          Oula oui, tu as le temps mon p’tit.

Grâce à mes deux co-pilote à leur bonne humeur et leurs jeux amusants, la distance jusqu’à la fameuse maison est très vite parcourue. Je peux enfin me détendre, nous y sommes, tout les trois sains et saufs. Nous avons de la chance que Maria ai un double des clés de la maison, car sans ça, nous aurions passé une heure dehors. Nous profitons de l’absence des parents pour échanger encore quelques baisers et moments de tendresse, Victor et moi. Maria quand à elle commence par aérer la maison et enlever toute la poussière qui s’est accumulé sur les différents meubles depuis l’an dernier.

-          Profitez les gars, quand les parents arrivent, c’est ménage et rangement jusqu’à plus d’heures hein.. Et là il ne sera pas question de se la couler douce.

Nous échangeons un dernier baiser et décidons d’un commun accord de nous lever et d’aller aider la pauvre Maria qui se retrouve seule à attaquer le ménage de la maison. Plus vite on s’y met, plus vite ce sera terminé, c’est ce que je me dis.

-          On commence par quoi alors ?

-          Habituellement on enlève toute la poussière sur les meubles, on les nettoie, on passe l’aspirateur et la serpillère. Pendant ce temps papa s’occupe du jardin, il coupe l’herbe, enlève les mauvaises herbes et arrose les plantes. Une fois ces tâches terminées, nous sortons tout des voitures et prenons place dans la maison.

-          Eh, ça me parait vraiment pas insurmontable. Si on s’y met tout les trois, on peut avoir déjà bien avancé le travail pour quand vos parents arriverons.

-          Oui, mais il ne faut pas toucher au jardin, c’est le petit plaisir de papa avant les vacances, alors nous on s’occupe seulement de la maison.

-          Ahahahaha, vu comment je suis jardinier moi de toutes façons, ça tombe bien.

Nous rigolons tout les trois, ce début de vacances s’annonce plutôt prometteur.

-          Bon,on commence aujourd’hui ou demain ? Si on veut aller se promener le plus rapidement possible, le mieux et d’avoir tout terminé avant ce soir.

-          Aller, on y va.

Nous nous activons alors tout les trois sur le nettoyage de la maison. Maria s’empare d’un chiffon et d’un produit et s’attaque à la poussière de la maison, mon chéri lui remet un peu d’ordre dans toutes les pièces et vérifie que tout est à sa place et en bon état. Quant à moi, je prends l’aspirateur et commence à aspirer toutes les saletés dans la bonne humeur. Nous nous rendons finalement compte que faire le ménage dans la bonne humeur est la gaieté, c’est agréable et ça ne nous donne même pas l’impression de faire ces corvées. Nous avons finalement très vite terminé. Il ne nous reste que la serpillère à passer, mais les parents de Maria et Victor arrivent.

-          Alors les enfants, vous avez déjà attaqué le nettoyage ?

-          Oui, c’est quasiment terminé.

-          J’espère pour vous que personne n’a touché à mon jardin ?

-          Oh non, t’inquiètes pas pour ça papa, tu sais à quel point nous détestons ça de toutes façons.

-          Très bien, je vais m’y mettre alors.

-          Etant donné que vous avez déjà quasiment tout nettoyé, vous allez pouvoir commencer à vous installer, nous passerons la serpillère lorsque papa aura terminé dans le jardin et lorsque nous seront tous installé, comme ça plus personne n’aura de raison de salir la maison.

-          Ok, aller les garçons on prend nos sacs, je vais vite m’installer, je vous rejoins après.

-          Victor, tu montres à Sam votre chambre, je compte sur toi pour le mettre bien à l’aise et l’aider à trouver tout ce dont il aura besoin.

-          Oh oui maman, t’inquiètes, Sam ne manquera de rien.

Nous nous éloignons tout les trois en rigolant, sachant très bien pourquoi Victor à dit ça. Maria prend la première porte à droite en entrant dans le couloir, quant à nous, c’est un peu plus loin, la troisième porte à gauche, tout au fond du couloir. Victor me fait signe d’entrer, il ferme la porte derrière nous et me regarde avec un rand sourire.

-          Mon petit chéri, je t’annonce que les vacances commencent, et que ça risque d’être les plus belles de notre vie.

-          Oh j’y compte crois, j’y compte.

Ne pouvant plus se retenir il m’enlace et m’embrasse. Je suis très heureux que ces vacances commencent enfin, et qui plus est, dans les bras de l’homme que j’aime. Nous posons tout juste nos sacs sur nos lits respectifs que déjà, Maria vient nous rejoindre.

-          Ben alors les tourtereaux, vous faisiez quoi ? Vous ouvrez tout juste vos sacs que moi j’ai déjà terminé de tout ranger..

-          Si tu savais !

-          Oui, non je préfère ne rien savoir finalement. Euh, vous comptez dormir dans deux lits séparés ? Vous divorcez déjà ?

-          Je préfère oui, je voudrais pas que les parents aient de doutes quant à la relation que nous entretenons Sam et moi-même.

-          Deux amis peuvent bien dormir dans le même lit, c’est déjà arrivé à beaucoup de monde je crois.

-          Oui, mais quand les lits sont déjà séparés à la base, ça me parait un peu bizarre que deux amis les collent pour pouvoir dormir l’un à côté de l’autre dans un grand lit, pas toi ?

-          Ah oui, vu comme ça.. C’est vrai que a pourrait porter à confusion. Mais de toutes façons il va bien falloir qu’ils le sachent ça, non ?

-          Si, si, mais je préfère attendre encore un peu, je me sens pas encore tout à fait prêt à leur en parler, et puis je sais vraiment pas quel est leur positionnement concernant une orientation sexuelle différente.

-          J’en ai aucune idée non plus petit frère, je ne pourrais pas t’aider cette fois-ci, je suis vraiment désolée.

-          Bon, on les vide ces sacs ? Dis-je exaspéré de les entendre parler.

Nous vidons finalement nos sacs en un temps record, et nous rendons tout les trois dans le salon après avoir échangé encore quelques baisers.

-          Vous êtes installés les grands ?

-          Oui maman, tu veux qu’on passe la serpillère ?

-          Oh non, allez plutôt profiter de l’après-midi, allez vous promener, je le ferais moi-même quand nous serons aussi installé. Et puis, vous avez déjà fait tout le reste du ménage, on peut aussi un partagé les tâches non ? Laissez votre vieille mère s’occuper de ça, filez.

-          Merciiiiiii, disons nous tous en chœur.

Ni une ni deux, nous avons enfilé nos claquettes, nous sommes déjà tout les trois dans ma voiture, prêts à partir.

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29 mai 2014

Chapitre 1

La nuit fut courte et agitée. Mon réveil sonne, j’ouvre les yeux, je me retourne, je vois Victor me regarder avec des petits yeux, je lui souris.

-          Prêt pour la grande aventure mon amour ?

Il me fait un signe de la tête en guise de « oui », je le laisse tranquille car je sais qu’il n’est pas du matin, et je n’aimerais pas commencer ces vacances sur une mauvaise note, ça serait tellement dommage. Je prends mon mal en patience, et en attendant que Victor décide de décrocher son premier mot, je vais prendre ma douche et terminer les derniers préparatifs pour le mois qui nous attend. J’espère que les résultats des exams vont être bons, parce que sinon nous allons devoir redescendre avec Maria pour les exams de rattrapage, et j’ai aucune envie d’être dérangé en plein milieu de mes vacances. Bref, dans deux semaines, j’aurais ma réponse. Je fais les derniers petits nettoyages dans mon studio, et je sens quelqu’un m’attraper et me faire un câlin. Victor serai-t-il enfin disposé à parler ? Et dire que ça va être la même scène chaque matin, pendant un mois, je suis pas sortis de l’auberge, c’est moi qui vous le dis.

-          Je me demande comment tu fais pour être aussi en forme au réveil, rien que pour ça je t’admire vraiment.

-          C’est dans la tête mon chéri, il suffit de se motiver pour la journée qui arrive et ça vient tout seul.

-          J’ai beau chercher, moi ça vient jamais, c’est pas faute d’avoir essayé en plus, mais je crois plutôt que c’est le matin qui a du mal à me supporter, il une dent contre moi, alors que pourtant je lui ai rien fait.

-          Mais oui c’est.. Aller cesse de raconter des conneries pareilles et file te doucher p’tit pédé.

-          C’est pas pour te déplaire hein ? Si j’avais pas été pédé, t’aurais fait quoi de ta vie ? Non mais !

-          Ahahaha, je rigole ça va. Je t’aime.

-          Ouais c’est ça, aller lâche moi.

Bilan : Il est cinq heures du matin et dans une heure nous devons être partis. Je suis prêt, mon studio l’est aussi, j’attends juste Victor et on prend la route. Une fois prêt, et dieu sais à quel point se fût long et laborieux, Victor me sourit et me dit :

-          Bon, on attend quoi pour partir ? On va se faire attendre là !

-          Tu t’fou pas de la gueule du monde sinon toi ? Je te rappelle juste que ça fait quarante cinq minutes que je t’attends.. P’tit con va !

-          Je pense qu’il va falloir qu’on commence à aller à ta voiture pace que me connaissant, on sera pas partit à l’heure.

Victor et son sens de l’autodérision. En même temps, je suis presque sûr qu’il a raison et que nous serons pas partis à l’heure. Et voilà que Victor, tête en l’air international, commence les allers-retours de mon studio à la voiture.

-          J’ai oublié mon sac.. J’ai oublié mes lunettes.. T’as pris mon téléphone ?

-          Si elle était pas fixée sur tes épaules, t’aurais déjà oublié ta tête quelque part mon pauvre Vic !

-          Tu me connais au bout d’un moment, et soit tu me prends en entier, avec mes qualités et mes défauts, soit tu me laisses pour quelqu’un d’autre.

-          Je sais bien mon amour, mais je te taquine. Je ne t’échangerai pour rien au monde, au moins avec toi ça risque pas d’être la routine.

-          Tu vois, t’arrives même à trouver les bons côtés à mes défauts.

-          C’est parce que je t’aime et que j’arrive pas à avoir un regard critique sur notre relation, ahahaha ! Je t’aime aussi.

Je l’embrasse et démarre la voiture.

-          T’es sûr qu’on peut partir hein ? T’as rien oublié ?

-          Maintenant que tu me le dis..

-          Oh putain !

-          Mais non je rigole, c’était juste pour t’embêter un peu avant le début de nos vacances en amoureux.

-          Pffffff, aller attache toi.

Il est tout juste six heures du matin et nous partons. Nous nous en allons rejoindre Maria et ses parents à quelques kilomètres d’ici, sur une aire de repos afin de prendre un petit déjeuner tous ensemble. Aucun nuage à l’horizon, les premiers rayons du soleil font surface, je peux le dire, ça sent les vacances, non, c’est les vacances ! Du moins, j’espère ne pas être de retour ici dans deux semaines, pensons positif. La route ne semble pas longue, un panneau m’indiquant l’aire de repos sur laquelle nous devons nous retrouver apparait. Je suis toujours en pleine forme, mais je ne peux pas en dire autant de mon cher petit copain qui s’est endormit depuis une dizaine de minutes. J’espère que ça va pas être comme ça pendant toute la route, sinon il va me donner envie de le rejoindre au pays de Morphée. Maria nous attends, adossée à la voiture de ses parents et elle a l’air d’être super heureuse de nous voir arriver car elle saute déjà de partout. J’ai à peine le temps de sortir de ma voiture qu’elle me saute dessus et me serre fort dans ses bras.

-          On y vaaaa, on y vaaaa ! Depuis le temps qu’on attendait ça, j’espère que t’es en forme mon grand parc que tu risques de pas beaucoup te reposer pendant un mois.

-          Moi ça va très bien, mais je crois que y’en a un qui risque de pas beaucoup nous suivre durant ces vacances.

Je montre du bout du doigt, Victor qui dort toujours sur le siège passager, et Maria explose de rire.

-          Qu’est-ce que tu lui as fait cette nuit pour qu’il soit dans cet état ?

-          Rien en plus, c’est ça le pire.. Une vraie petite nature ton frère, je crois que je vais devoir changer de mec !

-          T’es con toi alors ! Aller la larve, on se réveille un peu là, on est pas là pour dormir.

On voit que Maria sait comment réveiller son frère au bout de toutes ces années de vie commune, parce que moi je mets toujours trois heures avant de lui faire ouvrir un œil. Comme à chaque fois au réveil, Victor me fait rire avec ses petits yeux tout rouges.

-          Aller mon amour, on va rejoindre tes parents là-bas, ils nous attendent pour prendre le petit déjeuner, ça va te réveiller un peu, et te faire du bien.

-          J’arrive, j’arrive. J’ai pas le droit à un bisou pour me réveiller ? Bah putain t’es vraiment radin.

Aussitôt dit, aussitôt fait, je me penche et embrasse Victor. J’y passe du temps parce que ça risque d’être notre dernier vrai bisou avant notre arrivée sur place. Je prends alors les mains de mon amoureux et le sors de la voiture. Il se dirige vers sa sœur et lui fait une bise, ils ont l’air contents de se retrouver. Nous voilà réunis, je les rejoins et nous marchons tout les trois côte-à-côte dans l’herbe humide de cette aire de repos, en cette belle matinée de premier jour de vacances.

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